Pour ce nouveau portrait, nous donnons la parole à Daglija qui va nous présenter son parcours et son métier. Daglija travaille au sein de notre CPAS en tant que préposée à l’entretien ; un métier trop souvent dans l’ombre alors qu’il joue un rôle capital pour notre bien-être à tous. . Daglija a accepté de répondre à nos questions avec franchise et authenticité, partageant ainsi son expérience et ses ressentis.

Bonjour, pouvez-vous nous raconter votre parcours professionnel ?

En 2010, les circonstances de la vie m’ont contrainte à solliciter le soutien du CPAS d’Ixelles. Grâce à l’accompagnement de mon assistante sociale, j’ai suivi des cours de français. Cependant, j’ai rencontré des difficultés en écriture malgré ma maîtrise de l’expression orale. Ne souhaitant pas rester indéfiniment dépendante du CPAS, j’ai commencé à travailler dans le secteur du ménage, enchaînant les contrats courts dans différents endroits tels que les hôtels, les écoles et les banques. Durant ces périodes, le CPAS n’intervenait pas et mon aide était suspendue. Ma volonté de travailler a incité mon assistante sociale à me proposer un contrat article 60 en tant que technicienne de surface au sein même du CPAS.

Dans quel secteur du CPAS avez-vous débuté votre contrat article 60 ?

J’ai commencé à la Maison de la Jeunesse. Après une année, on m’a offert un contrat à durée indéterminée que j’ai accepté avec plaisir. Depuis lors, je travaille dans les bureaux du secrétariat et du service du personnel.

Qu’est-ce qui vous a motivée à choisir cette profession ?

Déjà, je suis quelqu’un qui n’aime pas rester en place. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que dans mon pays, la Macédoine, j’étais policière (rire). Depuis que je vis en Belgique, mes difficultés à écrire en français m’empêchent d’exercer un métier administratif. Le ménage s’est donc tout naturellement imposé à moi, et cela tombe bien car je suis quelqu’un de très maniaque. J’aime quand tout est propre et rangé. Chez moi, je passe ma vie à nettoyer (rire).

Quelle est votre journée type au CPAS ?

Le matin, je me dirige vers les vestiaires pour me changer. C’est l’occasion de croiser un peu mes collègues et de prendre des nouvelles de chacun. Je me rends ensuite à mon bâtiment et je commence mon travail tout en papotant avec un ou deux employés. Je suis certes bavarde (rire), mais cela ne nuit en rien à ma capacité à accomplir efficacement mes tâches et à conserver un comportement professionnel. Il est primordial, notamment lorsqu’il s’agit de préparer la salle du conseil, de respecter les délais impartis.

Il faut aussi savoir que suite à la généralisation du télétravail liée au contexte du Covid-19, certains bureaux sont parfois libres, ce qui me permet souvent d’exercer mes fonctions en toute tranquillité sans craindre de perturber les travailleurs qui ont besoin de calme et de concentration. Mais ce n’est évidemment pas toujours possible. Je dois donc veiller à trouver un compromis pour pouvoir effectuer mon travail sans les déranger. La journée s’écoule au rythme des tâches à accomplir : entretien des bureaux, vidage des poubelles, dépoussiérage des écrans, nettoyage des miroirs, lavage des sols… Je dois avouer que le temps file à toute allure lorsque l’on prend du plaisir à s’investir dans ce que l’on fait.

Quels seraient les points négatifs de votre travail ?

Je dirais peut-être les conflits interpersonnels, mais bon, c’est commun à beaucoup de professions et ce n’est pas ce qui caractérise le plus mon quotidien. Il est vrai également que mon métier peut être complexe et exigeant sur le plan physique, mais je suis reconnaissante d’être bien encadrée et de me sentir valorisée dans l’accomplissement de mes tâches quotidiennes.

Qu’est-ce qui pourrait être amélioré dans votre travail ?

Hum, attendez que je réfléchisse… Pour l’instant, rien.

Vraiment ?

Sincèrement, j’ai du mal à répondre à cette question, car j’aime vraiment ce que je fais. Je me sens comme à la maison ici (rire) et je m’entends vraiment bien avec tout le monde.

 

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